
Les contrats d’assurance-vie multisupports sont des contrats comportant plusieurs compartiments, exprimés en unités de compte (UC), et un support libellé en euros.
Selon les choix patrimoniaux du souscripteur, les cotisations versées sont réparties entre ces divers supports financiers.
Les montants investis sur les contrats d’assurance-vie multisupports ne sont pas garantis. Ils peuvent donc occasionner un risque de perte en capital supporté par le souscripteur.
Principe des contrats d'assurance-vie multisupports
Ces contrats s’adressent aux épargnants qui investissent sur le long terme en étant prêts à endosser des risques pour obtenir un rendement financier plus élevé qu’avec un fonds en euros.
Ils permettent d’accéder à un investissement diversifié sur les marchés financiers et immobiliers à travers différentes UC. Une unité de compte est un support d'investissement financier : OPCVM, actions, obligations, SCPI, etc. Certains contrats en ligne donnent accès à des centaines des centaines d'OPCVM.
Le souscripteur répartit lui-même son épargne entre le support euros et/ou le(s) unité(s) de compte.
Contrairement aux fonds en euros, les contrats multisupports n’offrent pas de garantie sur le capital investi. L'assureur s'engage sur le nombre d'unités de compte inscrites au contrat, mais pas sur leur valeur. Potentiellement, l’assuré court donc le risque de récupérer moins d’argent en dénouant son contrat que lors de la souscription.
S’il cherche à protéger son capital, l’assuré donnera la préférence à des supports peu volatils. Si, au contraire, il veut obtenir des performances plus élevées, il choisira des unités de compte plus dynamiques, avec une dominante d'actions.
Grâce aux arbitrages le souscripteur peut modifier la géométrie de son épargne en fonction de ses objectifs à moyen terme et de l'évolution des marchés financiers.
Ces arbitrages sont facturés, l’assureur retenant une commission qui peut représenter de 0 à 1 % du capital transféré. Ces commissions peuvent aussi être forfaitaires. Ces frais varient d'une classe d'actifs à une autre. Ils sont généralement plus élevés sur les actions.
Bon à savoir : fiscalement, les contrats multisupports offrent ainsi les mêmes avantages fiscaux (retraits partiels exonérés d'impôts), successoraux (transmission hors droits de succession) que les contrats monosupports en euros.
À noter : depuis le 1er janvier 2018, tout conseiller doit remettre un document d'informations clés (DIC) au futur investisseur avant toute souscription à un contrat d'assurance-vie multisupport ou au capital d'une SCPI. Ce document a pour objectif de faire comprendre à l'investisseur les enjeux de son placement et lui permettre de comparer le produit à d'autres produits d'investissement.
Contrat multisupports : gestion
Les contrats multisupports peuvent être gérés en direct, ce qui permet aux investisseurs avisés de gérer leurs positions dans un cadre fiscal avantageux. De façon générale mieux vaut ne placer sur des « UC sensibles » que l’argent dont on n’aura pas besoin dans l'immédiat.
Pour les épargnants peu avertis ou que les marchés financiers rebutent, existe aussi une possibilité de gestion « profilée ». Le souscripteur confie à son assureur le soin de gérer ses cotisations. Il a généralement le choix entre 3 profils de risque :
- un profil prudent avec un portefeuille peu volatil et donnant la priorité aux produits obligataires et monétaires ;
- un profil équilibré, qui répartit à peu près équitablement les produits sûrs (obligations, immobilier, etc.) et les produits plus spéculatifs (actions, etc.) ;
- un profil offensif avec une mise de fonds tournée vers les supports actions afin de dégager une rentabilité plus forte.
Existe aussi une gestion dite à « horizon » qui modifie automatiquement le panachage des unités de compte en fonction de l’âge de l’assuré. Ainsi, plus celui-ci approche de l’âge de la retraite et moins la prise de risque est importante, pour préserver l’épargne investie.
Certains contrats prévoient des parachutes financiers permettant de sécuriser une partie de l’épargne. Les plus-values dégagées sur les unités de compte peuvent par exemple être automatiquement réinvesties sur le fonds en euros. A contrario, les intérêts produits par le support en euros peuvent être portés vers des supports en unités de compte. On peut aussi mettre en place des « stop loss » qui couperont une position si les pertes deviennent trop importantes.
Bon à savoir : le « transfert Fourgous » permet de transformer un contrat d’assurance-vie monosupport en euros en contrat multisupport sans perdre son antériorité fiscale si au moins 20 % de l’épargne est injectée dans des unités de compte en actions.