Pour « sécuriser » un contrat d’assurance-vie à 100 %, le souscripteur dispose des fonds en euros avec lesquels le capital de départ est garanti.
S’il se tourne vers des unités de compte (Sicav, FCP, etc.), la prise de risque est plus importante, mais certaines options de gestion comme la sécurisation des plus-values permettent de limiter l’exposition aux aléas de marché.
En cas de faillite d’un assureur, c’est le fonds de garantie des assurances de personnes (FGAP) qui indemnisera les souscripteurs dans la limite 70 000 € par personne (pour tous les contrats détenus chez le même assureur).
Assurance-vie : sécurité maximale avec les fonds en euros
Malgré des rendements moyens en baisse constante depuis plusieurs années (+ ou – 1,50 % attendus en 2018), la meilleure façon de sécuriser son assurance-vie est encore de choisir un fonds en euros.
Avec cette formule, l'assureur garantit au souscripteur qu’il retrouvera au minimum la somme investie au départ, majorée des taux intérêts (rendement) crédités chaque année. Du fait de l’effet de cliquet spécifique à ces contrats, les gains accumulés sont définitivement acquis à l’assuré.
Rappel : l’effet de cliquet désigne le mécanisme permettant aux intérêts générés d'être acquis et préservant le souscripteur du risque de perte en capital.
Pour les amateurs de sécurité, les contrats en euros présentent un autre avantage : ils ont la certitude de voir leur épargne progresser en fonction d’un taux minimum garanti (TMG). Mentionné dans les conditions générales du contrat, ce TMG représente le rendement minimum que l’assureur s'engage à verser pour les années à venir.
Ce TMG est sur une pente descendante : le régulateur a appelé plusieurs fois les assureurs à diminuer leur rémunération dans un contexte de taux bas. La revalorisation moyenne des fonds est tombée de 2,54 % à 1,93 % entre 2014 et 2016. En 2017, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), a une nouvelle fois appelé les banquiers et les assureurs à donner moins pour préserver leur solvabilité.
Même s’ils permettent de sécuriser l’épargne placée sur un contrat, les fonds en euros ne parviennent pas toujours à la préserver contre la hausse des prix. En 2017, certains contrats ont servi moins de 1 % (brut). Une fois l’inflation (1 % l’an dernier) et la fiscalité déduites, ces contrats ont fait perdre de l’argent à leurs souscripteurs.
Bon à savoir : en cas de crise grave, la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016, dite loi Sapin 2, permet au gouvernement de bloquer immédiatement tout rachat d’assurance-vie, durant trois mois, cette période étant renouvelable une fois.
Assurance-vie : sécuriser un contrat multisupport
Contrairement aux fonds en euros, les unités de compte (Sivav, FCP, etc.) acquises dans le cadre d’un multisupport n’offrent aucune garantie sur le capital investi. Celui-ci subit les fluctuations des marchés à la hausse comme à la baisse. Au final, le souscripteur peut donc se retrouver avec une valeur de rachat inférieure à celle de son investissement initial.
Plusieurs mécanismes permettent néanmoins de sécuriser une partie des fonds placés sur ces contrats :
- la sécurisation des plus-values consiste à faire glisser les gains réalisés grâce aux supports en unités de compte (UC) vers le fonds en euros dès qu’ils atteignent un niveau déterminé à l’avance ;
- la limitation des risques de moins-values en cas de baisse des marchés financiers repose sur le principe suivant : des ordres de vente (dits « stop loss ») se déclenchent automatiquement si la baisse des cours crève un plancher. Ces ordres de vente peuvent être absolus (calculé par rapport au prix d’achat de l’UC) ou relatifs en référence au cours le plus élevé atteint par l’UC ;
- la sécurisation progressive : avec ce mécanisme, plus le souscripteur avance en âge et plus l’importance des placements à risque se réduit. L'actif est progressivement transférés des UC vers le fonds en euros ;
- le rééquilibrage automatique permet de conserver la répartition des cotisations telle qu’elle a été choisie initialement (exemple : 70 % en euros et 30 % en UC).
Bon à savoir : comme les contrats en euros, les contrats multisupports font l’objet d’une garantie financière de l’ACPR à concurrence de 70 000 € maximum par assuré et par société d’assurance.
Ce plafond d’indemnisation est relevé à 90 000 € pour les bénéficiaires d’une rente résultant d’un contrat d’assurance en cas de décès ou d’une rente d’incapacité ou d’invalidité.