Les contrats multisupports peuvent être gérés de diverses manières.
On distingue généralement 3 types de gestion : la gestion libre (exercée par le titulaire du contrat), la gestion pilotée (arbitrages programmés) et la gestion adaptée aux objectifs de l’assuré, aussi appelée gestion profilée.
Certains contrats proposent des options de gestion permettant par exemple de rapatrier des plus-values réalisées sur des fonds en actions vers un support en euros dès qu’un plafond financier est touché, etc.
Gestion d’un contrat d’assurance-vie : les questions à se poser
Fonds en euros ou unités de compte ? Avec la première solution, peu lucrative (1,40 % de rendement moyen attendus en 2018 après 1,50 % en 2017), mais sûre à 100 %, les fonds sont investis sur des supports peu risqués (obligations, etc.).
A contrario, le placement en unités de compte (Sicav, FCP, etc.) est plus risqué puisque le capital n’est pas garanti par l’assureur. Les promesses de rendement, associées à celle des marchés financiers, sont aussi plus élevées.
La gestion d’un contrat en euros nécessite peu de temps, alors que celle d’un contrat en unités de compte (dit contrat multisupport) implique de suivre la vie des marchés financiers afin de réaliser des arbitrages, par exemple du fonds en euros vers les unités de compte si les indices caracolent.
La seconde question à se poser est de savoir s’il faut placer l’intégralité de sa mise chez un assureur ou la répartir entre plusieurs contrats.
Détenir plusieurs contrats est de bonne gestion si l’on souhaite réaliser des placements associés à un profil de risque différent ou encore accélérer les versements après un décès en réservant un contrat à chaque bénéficiaire.
Cette option permet également de comparer les performances des assureurs et, le cas échéant, de réorienter une partie des cotisations vers le contrat le plus rentable au détriment des autres.
Bon à savoir : il est aujourd'hui possible de transférer un contrat d’assurance-vie vers un autre contrat au sein d’une même compagnie d’assurance sans perdre son antériorité fiscale (article 125-O A du Code général des impôts, tel qu’issu de la loi Pacte n° 2019-486 du 22 mai 2019). Il faut pour cela que les sommes investies sur le nouveau contrat soient placées en tout ou partie sur des unités de compte ou en euro-croissance.
Gestion d’un contrat d’assurance-vie : 3 solutions possibles
Si la gestion d’un contrat en euros est quasi-automatique, celle d’un multisupport nécessite une attention régulière : une partie de l’actif est placé sur des actifs financiers dont les cours fluctuent à la hausse comme à la baisse.
Trois types de gestion sont possibles : la gestion libre, la gestion pilotée et la gestion profilée.
La gestion libre
Les contrats comprennent un (ou des) fonds en euros et des unités de compte (UC). Plus celles-ci sont nombreuses et variées, meilleur est le contrat. Avec la gestion libre, c’est le souscripteur qui maîtrise la répartition de son investissement entre ces UC (Sicav, FCP, etc.). Il peut réaliser des arbitrages entre le fonds en euros et les UC, mais aussi entre les UC elles-mêmes. Les arbitrages sont sujets à des frais, moins élevés chez les courtiers en ligne que les bancassureurs.
La gestion pilotée
Le principe consiste à fixer un certain nombre d’objectifs lors de la souscription. Les fonds sont ensuite gérés automatiquement, en partie grâce à des algorithmes adaptés à ces choix.
Les objectifs fixés au départ peuvent consister à :
- transférer les plus-values réalisées avec les UC vers un fonds en euros afin de les mettre à l’abri ;
- rapatrier automatiquement les fonds investis dans les UC dès qu’un seuil de moins-value est atteint ;
- transférer progressivement une partie du capital du support euros vers une ou plusieurs unités de compte afin d’obtenir un lissage, etc.
La gestion profilée
Lorsqu’il rencontre l’investisseur, l’assureur cherche à comprendre quels sont ses objectifs patrimoniaux et la dose de risque qu’il est prêt à accepter. Une fois ce profil tracé, ses fonds sont gérés en conformité, parfois grâce à des supports spécifiques à chaque profil d'épargnant.
Généralement, les assureurs distinguent 3 profils de risque : un profil prudent (priorité aux fonds en euros), un profil équilibré (environ 35 % d’UC) et un profil dynamique (au moins 60 % en UC).
Dans certains cas, la gestion profilée peut être réservée par l’assureur à des investisseurs disposant d’un montant minimum (à partir de 10 000 €).
Même s’ils ont des points communs ces 3 profils de gestion présentent souvent des différences d’un assureur à l’autre. La répartition entre fonds en euros et UC doit être examinée avec attention et la performance d'un fonds appréciée sur le moyen terme.
Bon à savoir : la gestion à horizon est une variante de gestion profilée à très long terme. Elle réduit les risques à mesure que le souscripteur avance en âge et que son profil d’épargnant évolue.