Courtier en assurance-vie

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Couple de séniors retraités pour leur assurance vie vieillesse, rendez-vous bureau ordinateur Getty Images / Lisa-Blue

 

Un courtier en assurance-vie est un intermédiaire intervenant pour le compte de clients afin de trouver la formule la mieux adaptée à leurs besoins.

Généralement, son activité ne se cantonne pas à l’assurance vie, mais concerne aussi les Incendies accident et risques divers (ARD), l'incendie, l'accident et, parfois, la réassurance. Cet article vous aide à mieux comprendre la fonction et les compétences du courtier en assurance-vie.

Courtier en assurance-vie : statut, sécurité et rémunération

Statut

Un courtier d’assurances a le statut de commerçant (personne physique ou morale). C'est un intermédiaire entre les assurés et les fournisseurs de produits d'assurance.

Contrairement à un agent général, il n’est pas lié par une exclusivité contractuelle à une (ou plusieurs) compagnies d’assurances.

Soumis au respect du Code des assurances, ce professionnel est contrôlé par les pouvoirs publics. Il est tenu de respecter un certain nombre d’obligations d’information et des devoirs de conseil (articles L 520-1 et R 520-1 du Code des assurances).

Ils sont obligés de souscrire une assurance de responsabilité civile professionnelle et justifier d’une garantie financière auprès d’une banque ou d’une société d’assurances.

Responsabilité civile professionnelle

La responsabilité civile professionnelle des courtiers est fixée à 1,5 millions d’euros par sinistre et 2 millions d’euros par an (article L 512-6 et R 512-14 du Code des assurances).

Bon à savoir : la franchise par sinistre ne doit pas excéder 20% des indemnités dues.

Les courtiers en assurance-vie étant appelés à se voir confier des fonds, ils doivent également justifier d’une garantie financière minimum de 115 K€ ou du double du montant moyen mensuel des fonds perçus (articles L 512-7R 512-15 et R 512-17).

Rappel : un courtier ne gère pas les fonds qui lui sont transmis. C’est la compagnie d’assurance auprès de laquelle les contrats sont souscrits qui s’en charge. Le rôle du courtier est de s'assurer de la bonne exécution de ces contrats et de la préservation des intérêts de ses clients. Il peut aussi leur fournir une aide à ses clients s’ils souhaitent résilier un contrat.

Rémunération

Conformément à la directive concernant les marchés d’instruments financiers (MiFID II), les distributeurs peuvent tirer des revenus de commissions (ou de paiements de tiers) sur les produits d’assurance-vie qu’ils vendent.

Toutefois, les courtiers doivent être en mesure de prouver que de telles commissions présentent aussi un bénéfice pour le client. 

La Commission européenne souligne que les distributeurs de produits d’assurance doivent aussi faire preuve de transparence concernant le prix et le coût de leurs produits, afin que les consommateurs sachent précisément ce pour quoi ils paient.

Courtier en assurance-vie : une vraie qualité d’expertise

Avant de mettre son client en relation avec une compagnie d’assurance, le courtier commence par identifier les besoins de son client.

Bon à savoir : l'article L. 112-2-2 du Code des assurances (issu de la loi n° 2021-402 du 8 avril 2021), applicable au 1er avril 2022, vient encadrer le démarchage téléphonique en vue de conclure un contrat d’assurance. Elle impose notamment l'accord explicite et préalable du souscripteur à la poursuite de la communication, une signature manuscrite ou électronique du contrat par le souscripteur et l'enregistrement des communications en vue d'un contrôle par l’ACPR et la DGCCRF.

Bilan patrimonial

L'expertise commence par un bilan patrimonial exhaustif du client afin de répondre à ses attentes de façon claire.

Ce bilan porte sur les revenus, les biens (immobilier, valeurs mobilières, participations, etc) et la pression fiscale pesant sur l'assuré. Plus les informations fournies sont complètes, meilleure est l’analyse du courtier.

Horizon de placement

L'étude du courtier se poursuit en déterminant l’horizon de placement, l’objectif patrimonial et le profil de risque que l’assuré est prêt à prendre.

Les attentes ne sont pas les mêmes selon que le client souhaite transmettre son capital, préparer sa retraite ou se constituer une épargne de précaution.

Rappel : le profil de risque mesure l’aversion au risque d’un épargnant au regard de la durée de placement. Généralement, on distingue 3 profils types, prudent, équilibré et offensif.

Préconisation d'une offre d'assurance

L'analyse se termine par la préconisation d’une offre d’assurance d’assurance-vie adéquate et négociée au meilleur tarif.

Aujourd’hui, il existe en effet une multitude de contrats correspondant à des choix d'investissement diversifiés. Un courtier est capable d’isoler la bonne police dans une offre qui compte des centaines de contrats.

Si la situation patrimoniale le nécessite, il peut même obtenir la création d’un contrat d’assurance-vie en sur-mesure.

Ces pros peuvent vous aider